S'il
n'y avait qu'un livre sur une ile déserte avec moi, ce serait celui là !
Bien
entendu, il n'est pas Prix Nobel (1982) pour rien. Les professionnels l'ont
aimé mais les débutants également ! Il est l'un des plus beaux ouvrages du
20ème siècle.
Cette
fresque familiale est MERVEILLEUSE, c'est un tourbillon de parfums, d'émotions,
de couleurs, de sentiments.
Il est
long mais aucun mot n'en est en trop. Il dresse le portrait d'une famille sur
100 ans, plusieurs générations. Mais à travers cette famille, c'est toute la
société sud américaine qu'il fait évoluer.
Guerre
civile, peste, folie, vieillesse mais aussi amour, rire, fantaisie... on
retrouve toute la palette des émotions dans cet ouvrage.
Garcia
Marquez a une écriture dense, inventive, imagée. Il manie l'humour avec une
dextérité qui nous fait sourire d'événements tragiques !
Pour
moi, il est le roi du réalisme magique des auteurs d'Amérique du Sud que
j'adore (Isabelle Allende, Sepulveda, etc. etc.)
Un
conseil pour débuter le livre : munissez-vous d"une feuille et d'un crayon
papier pour dessiner petit à petit l'arbre généalogique de la
famille..............ou vous serez vite perdu !
Résumé
Cent ans de
solitude est l'épopée de la fondation, de la grandeur et de la décadence du
village de Macondo, perdu quelque part dans une jungle de l'Amérique du Sud, et
de sa plus illustre famille.
Dans son
isolement, Macondo vit d'abord dans un monde orienté vers la magie sous
l'influence des gitans qui détiennent le savoir.
Puis l'Histoire
entre en scène, avec les deux fils du fondateur José Arcadio Buendia, et c'est
une suite de révolutions, de guerres civiles, de fléaux et de destructions.
Après l'Histoire, c'est la civilisation qui vient bouleverser Macondo avec
l'implantation d'une compagnie bananière, invasion de la civilisation
industrielle américaine. Et ce sera le déclin, l'échec ; condamnée dès les
origines par le culte de la solitude où elle s'enferme, la famille Buendia
s'éteindra et un déluge détruira le village de Macondo.
Cent
ans de solitude est un théâtre géant où les mythes engendrent les hommes, qui,
à leur tour engendrent les mythes, comme chez Homère, Cervantès ou Rabelais.
C'est l'épopée symbolique de tout le Continent latino-américain à travers la
fabuleuse saga d'un village perdu.