Un "Galop d'essai" prometteur
Le texte de Manuela de Seltz a été sélectionné lors d’un concours de nouvelles. Françoise Bourdin, romancière, présidait le jury. Ce recueil autour du cheval est paru chez Belfond le mois dernier.
Après son premier roman, « Tropique
du Capricorne », paru en juin 2012 et vendu à près de
10 000 exemplaires,
Manuela de Seltz, romancière de Cézac, récidive. Elle fait partie des huit
auteurs du recueil de nouvelles « Galop d’essai », paru le mois dernier. Un
recueil édité par Belfond, sous le parrainage de la romancière Françoise
Bourdin.
Manuela de Seltz s’est lancée après
avoir découvert, au printemps 2013, une proposition de concours sur un site
dédié aux auteurs et aux concours littéraires, welovewords.com. « Les éditions
Belfond cherchaient huit auteurs pour des nouvelles sur le thème du cheval.
Françoise Bourdin, passionnée d’équitation, a présidé le jury. Quand j’ai lu
l’intitulé, je me suis souvenue de l’histoire d’une paralysée, Lis Hartel, qui
est devenue championne olympique, valide, aux Jeux d’Helsinki en 1952.» Le texte
de Manuela de Seltz a dû tout se démarquer des autres candidats. Au total, ce
sont 300 textes qui ont été envoyés aux organisateurs.
Être édité par une maison d’édition
nationale sous le parrainage d’une romancière reconnue, c’est pour Manuela «
une opportunité ». En plus, « comme j’ai eu l’idée tout de suite, je me suis
dit que cela valait le coup de creuser. »
Avec talent, dans un style que le
jury a, avec raison, qualifié de « simple et direct » Manuela a raconté cette
histoire où une femme renaît quasiment, retrouve un sens à sa vie grâce à la
pratique de l’équitation et de ce que l’on pourrait qualifier d’histoire
d’amitié avec son cheval.
Une héroïne courageuse : Lis Hartel, son héroïne, est née en 1921 et est décédée en 2009. En 1944, enceinte, elle est atteinte d'une poliomyélite et se retrouve paralysée en dessous des genoux. Après trois ans de rééducation, elle participe aux Jeux Olympiques, lorsque ceux-ci deviennent enfin ouverts aux femmes.
« Je me suis souvenue d’un article lu à son sujet,
du courage dont elle a fait preuve. J’ai fait des recherches sur elle. Il y a
une grande part d’invention dans ma nouvelle, comme le nom du cheval ou du
kiné, mais la base est réelle. Lis Hartel est, en
quelque sorte, à l’origine de l’équithérapie. »
Manuela
de Seltz, qui est également correspondante de presse pour l’hebdomadaire «Haute
Gironde », continue à écrire des romans. Un nouveau manuscrit est en lecture,
plutôt favorable, chez des éditeurs, et un autre est en gestation. Un «Galop
d’essai» qui se transforme en une balade vers le succès.
Martial Maury